Gouvernance et citoyenneté « Droit et Sciences

CEMOS

Toute société a des règles et des modes de fonctionnement interne. En fonction de l’histoire des peuples et par le hasard des rencontres, ces règles peuvent être vécues comme remises en cause, améliorées, modifiées ou complètement changées. Les pays situés dans la bande sahélo-saharienne sont confrontés à ces questions avec
toutes les conséquences néfastes envisageables. Le Centre d’Etudes des Mondes Sahélo-saharien, CEMOS, propose de donner les moyens de procéder à l’identification des modèles historiquement connus par les peuples, de les analyser et de les confronter à la réalité du monde dans lequel nous vivons. Les outils qui vont permettre de faire ces études partiront de l’ensemble des disciplines scientifiques et des savoirs traditionnels disponibles.

La vision du CEMOS

Le CEMOS a pour vision stratégique l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des populations du pays et de la sous région dans un cadre pacifié. La nature des crises révélées dans la zone sahélo-saharienne contraint désormais à penser l’avenir de la zone dans son ensemble au delà des politiques étatiques. Les résultats des travaux et des questionnements du CEMOS devront permettre à la sous région de reprendre l’initiative en proposant des démarches dynamiques et bénéfiques à l’ensemble des populations.

OBJECTIFS & MISSIONS

Dans le cadre de la politique de prise en charge de la question du nord par le Gouvernement, en relation avec les besoins culturels, économiques et sociaux de la nation et de la sous région, le CEMOS a pour missions:

  • d’évaluer, d’effectuer ou de faire effectuer toutes recherches présentant un intérêt pour l’avancement de la connaissance ainsi que pour le progrès économique, social et culturel du pays et de la zone
  • de contribuer à l’application et à la valorisation des résultats de ces recherches
  • d’apporter son concours à la formation à la recherche et à la production de savoir
  • de participer à l’analyse de la conjoncture socio-politique nationale et internationale
  • d’élaborer des perspectives d’évolution novatrice de paix véritable et de réconciliation sincère et durable, en vue de donner les moyens aux autorités politiques d’accéder à une meilleure gouvernance

Pour l’accomplissement de ces missions, le CEMOS

  • créera, gérera et subventionnera des recherches ;
  • mettra en œuvre des programmes de recherche et de développement sociopolitique
  • lancera des appels à projets à destination d’unités de recherches d’autres institutions
  • recrutera et affectera des personnels de recherche dans la limite de ses moyens
  • Le Centre proposera des conseils, des formations et un soutien à toute personne ou structure qui lui en fera la demande dans ses domaines d’expertise.

    Il pourra également créer ou développer ces mêmes activités en collaboration avec d’autres structures à travers le monde.
    Le CEMOS mettra en place une politique de publications de références pour diffuser les résultats des recherches.

    Domaines de recherche

  • Gouvernance, territoire, démocratie et développement
  • Ce domaine étudiera la place du territoire dans la mise en œuvre de formes novatrices de gouvernance qui permettront le développement économique et social. Au delà du modèle institutionnel présenté toujours de façon générique, il s’agit là d’étudier les variables réelles qui peuvent exister dans ces concepts pour que les pays présentant des différences historiques et culturelles puissent s’en approprier et en tirer le maximum de profit, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

    L’objectif de ce projet est de réaliser une recherche systématique sur les différents groupes vivant au nord du Mali et dans la zone sahelo-saharienne de la sous region, d’analyser d’une part les liens qu’ils ont d’une part entre eux et entre eux et les autres, d’autre part les pouvoirs traditionnels en présence et leur influence dans la gouvernance des questions posées aux communautés et notamment dans les relations avec le gouvernement central.

    Les religions, les pratiques sociales et culturelles seront décrites de façon à mieux comprendre les facteurs endogènes qui peuvent permettre d’accéder réellement aux motivations des hommes et des femmes qui vivent dans ces zones.

  • Construction identitaire et politique
  • Sécurité et risques

    Plusieurs parties du monde subissent des chocs simultanément : politiques, économiques, culturels. Les difficultés qui en résultent sont telles que les réponses
    politiques et institutionnelles traditionnelles ne suffisent plus dans un monde globalisé. Parmi les nombreux défis à relever, celui consistant à gérer les revendications identitaires et territoriales dans un contexte où les Etats sont fragilisés par des années de crises économiques et institutionnelles et de multiples interventions d’institution financières internationales, sera pris en compte dans tous ses aspects. En effet une fois le développement des régions et le bien être des populations contrariés, il en résulte des replis vers divers fondamentalismes qui créent des terreaux pour des conflits propices à l’émergence et l’installation de groupes terroristes comme AQMI, et des populations qui subissent et sont contraintes sous différentes formes, au point de devoir fuir et se réfugier dans des lieux plus sécurisés. Ce groupe analysera l’ensemble des questions qui sont en lien avec cette problématique

    • les conflits, la violence et la pacification
    • la criminalité et la justice dans les conflits internes à un pays
    • les risques de conflit et le développement
    • la prospective et les prédictions
    • l’occupation de territoire, traumatismes et stratégies de survie
    • Les déplacés, refugiés et les perspectives de retour
    • Les travaux cherchent à la fois à comprendre les ressorts politiques et sociaux de la sécurité au sens large du terme, c’est à dire aussi bien militaire que civile.

  • Relations internationales et influence politique

    L’analyse de la place et des relations des états dans le monde est une nécessité pour comprendre à minima les causes profondes des prises de positions politiques dans la gouvernance contemporaine. On ne se vit plus seul ! Cependant, la prégnance des débats internationaux sur ceux du milieu africain construit les autorités comme des caisses de résonnance. L’analyse internationale est vécue désormais comme interne bien que les expériences des hommes et des femmes qui vivent en Afrique ou en Europe, pour ne prendre que cet exemple, soient différentes. Dans la problématique sahélo-saharienne, le droit des états à disposer d’eux-mêmes et à se défendre, a été profondément remis en cause : désormais, la notion de communauté internationale, base juridique non définie, est la source du droit y compris devant les nations unies. Ce groupe de travail va interroger aussi bien les concepts que les démarches qui vont permettre aux états africains et au Mali notamment de faire entendre leurs intérêts et de les défendre.

    Les enjeux politiques et les outils de leur mise en œuvre effective en diplomatie seront questionnés. De même les rapports de forces politiques, militaires et économiques seront opposés au droit positif pour mieux apprécier et décrire le fonctionnement de la gouvernance mondiale.

    Cet axe de recherche inclut des travaux portant sur :

  • la théorie des relations internationales et ses influences au nord du Mali
  • les acteurs et processus des politiques extérieures
  • les organisations internationales et les organisations non gouvernementales
  • les nouvelles configurations de l’ordre international.
  • Place du Terrorisme islamique dans la sous région : Al-Qaida et géopolitique